Châtiment par les verges (d’après une fresque d’Herculanum - couleurs reconstituées). Dans les écoles, à Rome, la discipline était sévère. On voit ici un élève fouetté par le maître. A gauche, un pédagogue. Les élèves portent la toge prétexte, réservée aux enfants, et tiennent leurs tablettes enduites de cire. Le sort des enfants échappait à la mère dès leur sortie du bas âge. La femme riche les remettait aux mains d’un esclave pédagogue qu’elle avait acheté. Quant aux pauvres, elles en étaient quittes pour envoyer leurs enfants à l’une de ces écoles privées qui abondaient à Rome. Le maître, rétribué par un salaire dérisoire, n’avait d’autre autorité que celle que lui conféraient les étrivières (courroies employées pour fouetter) et la férule (palette de cuir ou de bois dont on frappait les mains). Inaugurées dès l’aube, tenues sous l’auvent d’une boutique, envahies, par les bruits de la rue dont les isolaient seulement quelques toiles de tentes, sommairement garnies d’une chaise, de bancs, les classes fonctionnaient tous les jours de l’année avec une désespérante monotonie. Le maître était assis sur un siège à dossier (Cathédra : la chaire) placé sur une estrade. Les élèves prenaient place sur des bancs sans dossier ni table... Chaque élève avait une boîte cylindrique où étaient rangés ses livres (rouleaux de papyrus ou de parchemin) et son nécessaire pour écrire. II écrivait penché sur s genoux, soit sur des tablettes de bois enduites de cire, (au moyen d’un stylet en fer, en os ou en ivoire) soit sur du papyrus avec un roseau taillé et de l’encre. Il apprenait à connaître et à assembler les lettres, à reproduire des modèles d’écritures, à compter en poussant de petits cailloux (calculi) sur des lignes. D’après JULLIEN.